Le renouveau de la France, c'est l'entreprise !

 

 

Il y a des sujets qui paraissent tellement évidents, que l'on ne pense même pas à les aborder !

Et pourtant, dans cette période de fortes turbulences pour notre pays, il me semble utile de parler un peu d'économie, en revenant aux fondamentaux.

Je ne me lancerai pas dans des propos hautement techniques, cela n'intéresserait pas grand monde.

Mon propos se veut donc très accessible ! 

Pourrait-on se rejoindre sur un postulat très simple ? : l'entreprise est la source de toute relance du pays !

Car on peut raconter tout ce qu'on veut, ce sont les entreprises, et seulement les entreprises, dans leur entiereté, qui font la richesse d'un pays.

Ce faisant, un pays en bonne santé est un pays qui produit de la richesse, donc avec des entreprises qui produisent de la richesse, dégageant ainsi des marges financières, pour embaucher des salariés, augmenter ces salariés, pour intégrer des process plus respectueux de l'environnement, assurer la recherche et le développement qui assureront leur avenir, et donc notre avenir, et abonder aux dépenses de Etat, pour maintenir notre système de solidarité nationale.

Alors, cessons d'opposer chefs d'entreprises et salariés. Tous sont dans un même bâteau, qui a besoin d'être le mieux armé possible pour affronter des tempêtes économiques mondiales actuelles.

A ce jeu, la gauche française est totalement déconnectée des réalités. Elle se targue de vouloir aider les salariés, en tapant sur les patrons ! ce faisant, elle produit en réalité l'effet inverse. Elle n'a de cesse que de "taper" sur les patrons, affaiblissant ainsi les entreprises et par conséquent la condition de ses salariés.

Elle réduit constament les entreprises aux seules multinationales du CAC40, alors que plus de 90% des entreprises françaises ont moins de 10 salariés, entreprises dirigées par des chefs d'entreprises qui peinent à gagner leur vie, et dorment peu.

Quelle vision simpliste et absurde du monde que nous vivons ! 

Tous les dispositifs fiscaux sont prévus en France pour qu'il soit quasiment impossible de s'enrichir personnellement. Par conséquent, des employeurs qui gagnent de l'argent en France, ce sont des employeurs qui ré-investissement l'argent gagné au sein de l'entreprise, au bénéfice de la prospérité de celle-ci, et donc aussi des ses employés.

C'est peut-être là ma fibre de "gaulliste social" qui s'exprime : chaque salarié devrait à l'avenir tirer bénéfice de la réussite de son entreprise, via un processus d'intéressement qui doit s'imposer à l'employeur.

Car ce qui fonctionne de haut en bas, fonctionne tout autant de bas en haut : plus un salarié est épanoui, plus il s'investi dans son entreprise, et plus il lui apporte.

Une fois tout cela évoqué, le rôle du politique parait bien moins central que la place qui lui est octroyée dans la plupart des médias. Et pourtant, il l'est ! Et l'action première des responsables politiques français devrait donc être mise au profit de la réussite des entreprises, car ce sont bien des entreprises prospères qui permettront la relance de la France, et mécaniquement l'amélioration des conditions de vie des français.   

C'est peut-être ça finalement, une doite sociale et écologique !

 

Vive l'entreprise, vive les salariés, et vive la France, Tout est encore possible !

 

Loi Duplomb, évitons que nos agriculteurs y laissent des plumes…

 

La très récente « loi Duplomb » prouve à quel point notre pays manque cruellement de nuance.

En janvier 2024, toute la France était derrière « ses » agriculteurs. Je garderai toujours en mémoire ma rencontre avec les agriculteurs de Seine-et-Marne, de l’Aube, de l’Yonne, de Saône-et-Loire, sur l’asphalte de l’autoroute A5a, bloquée à Réau par les agriculteurs en colère. J’y ai vu affiché à cette occasion des slogans forts : « pas d’interdictions sans solutions» ou encore "n'importons-pas l'alimentation dont nous ne voulons pas".

Le « bon sens paysan », que peu de gens ne contestaient alors, y compris même parmi certains signataires de la pétition contre la loi Duplomb, avait touché les français au coeur.

Un an et demi plus tard, ces mêmes agriculteurs sont livrés à la vindicte populaire. Leur crime ? l’utilisation d’un pesticide interdit en France, mais pourtant autorisé partout ailleurs en Europe.

La polémique qui découle de cette loi, largement nourrie par des positions démagogiques, voire clientélistes, est globalisée. Hors, ce sont bien en réalité deux sujets distincts auxquels nous devrions apporter une réponse :

D’une part, celui d’un état français qui a placé ses agriculteurs dans une situation de concurrence déloyale vis-à-vis de leurs voisins européens. 

D’autre part, une question de santé publique, et de préservation de la biodiversité. A terme, il semble évident que l’utilisation de certains pesticides de la famille des néonicotinoïdes pose un problème de santé publique. A ce titre, doit-on se satisfaire de l’utilisation de l’acétamipride ? A l’évidence, non.

Mais pour autant, la réponse ne peut pas être "binaire", entre une « interdiction immédiate » ou une «autorisation pure et simple ».

Il est donc indispensable d’apporter une réponse plus nuancée et réfléchie que la seule et brutale interdiction, qui viendrait percuter de plein fouet nos filières de betteraves et de noisettes, pour possiblement les anéantir.

D'ailleurs l'histoire récente nous montre que ce "tango" ultra normatif (un pas en avant, deux pas en arrière) est inefficace.

Cessons de monter les gens les uns contre les autres. Les gentils écolos contre les méchants agriculteurs. Nos agriculteurs sont des gens raisonnables. Ils l'ont prouvé ces dernières années, en diminuant de moitié, entre 2009 et 2021, la part des quantités de substances actives classées « cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques » (CMR) utilisées en agriculture, passant de 29,2 % à 11,3 % du total des ventes de pesticides (source https://www.notre-environnement.gouv.fr/actualites/breves/article/pesticides-en-agriculture-comment-evoluent-les-ventes-des-substances-les-plus)

 

Ce faisant, Il me semble que nos gouvernants seraient bien inspirés de rencontrer les acteurs du monde agricole, et d’accorder une autorisation d’utilisation dérogatoire, pour une durée bien définie, suffisante pour permettre la mise en place d’une solution alternative, dans une démarche d’accompagnement, constructive.

C'est, me semble-t-il, la seule voie pour une évolution vertueuse et durable des pratiques. 

 

Pour une écologie partagée par tous !

 

L’histoire de la politique tend à démontrer qu’en France, l’écologie serait une valeur de gauche.

Les verts, ou leurs prédécesseurs, ont eu le mérite de mettre le sujet sur la table, à une période ou peu de gens avaient envie d’en entendre parler. Reconnaissons que cette démarche a reçu un écho favorable à gauche, et finalement assez faible à droite.

Ceux qui avaient eu le mérite de lancer l’alerte, ont depuis été remplacés par des défenseurs d’une écologie plus dogmatique, noyée dans des discours proches de ceux de l’extrême-gauche.

Force est de constater que ce positionnement a amené l’écologie politique en France, après avoir connu des heures glorieuses, à plafonner et même à régresser ces dernières décennies.

En réalité, l’écologie n’est, dans sa substance originelle, ni de gauche, ni de droite, et cette substance pourrait former un « socle commun », partagé par tous.

La droite française doit changer de paradigme dans ce domaine, en portant la voix d’une écologie positive, de bon sens, aux solutions pragmatiques et efficaces.

Gérer le présent en préparant l’avenir des générations futures, n’est-ce pas dans l’esprit du Gaullisme, que nous devons entretenir ?

Une fois ceci-dit, ou placer le curseur ? sur quoi pouvons-nous parler d’une seule voie ?

 

En premier lieu, il serait utopique de considérer que le nucléaire n’a pas sa place dans le mix énergétique. Dans un monde toujours plus consommateur d’électricité, nous ne pouvons pas nous en passer, et nous le pourrons de moins en moins. La multiplication des projets de datacenters, le développement de la mobilité électrique (automobiles, vélos, trottinettes, et pourquoi pas les avions et bateaux demain), nous rend dépendant de l’électricité, dans des proportions considérables, qui ne cessent de s’accroitre. Si le nucléaire ne coche pas toutes les cases de la vertu, il présente l’avantage essentiel d’être faiblement émetteur de CO².

Doit-on pour autant se contenter de cette réponse ? assurément non ! il est au contraire indispensable d’accélérer sur le développement des énergies alternatives (renouvelables et non fossiles) :

Le photovoltaïque (déployé en ombrières, en toitures de bâtiments, en ventelles, etc.)

L’éolien, en mer ou terrestre, à la seule condition qu’il soit validé après concertation des habitants et des élus, par des votations locales

La géothermie, pour le chauffage de quartiers résidentiels ou de grandes unités économiques.

L’énergie hydraulique, bien sûr, même si les capacités de développement semblent réduites

La biomasse

La méthanisation agricole à base de résidus de l’agriculture (exemple des pulpes de betteraves), de cultures intermédiaires (cives) ou encore de biodéchets.

 

A ce titre, les meilleurs déchets sont ceux que l’on ne produit pas ! Est-il normal, par exemple, que la norme des tubes de dentifrice (operculés), soit d’être suremballés dans des étuis en carton, eux-mêmes parfois suremballés par trois dans des emballages plastiques ? résultat, nous traitons des déchets totalement inutiles. Il est urgent de légiférer et de prendre pour cela nos distances avec certains lobbies.

Une accélération du développement de ces énergies plus propres pourrait permettre de créer ou recréer des filières industrielles (panneaux photovoltaïques par exemple). Ces filières viendront s’ajouter à d’autres (médicaments, semi-conducteurs, etc.), dans la cadre d’un vaste projet de réindustrialisation.

Il nous faut encourager le retour des circuits courts ! on se dit parfois que nos anciens avaient tout compris, et que ce qui est appelé le « modernisme » n’est peut-être finalement pas synonyme de progrès…

Cela passe par un encouragement des approvisionnements directs du consommateur au producteur, en aidant la construction des drives fermiers par exemple. Il est sans doute aussi nécessaire de revoir le code des marchés publics en introduisant une plus large place aux critères de proximité.

A l’inverse, pénalisons plus durement les importations de produits dont la fabrication ne respecte pas les normes sociales et environnementales que nous nous imposons à nous-mêmes.

 

Nous pouvons sans doute aussi nous accorder sur quelques principes fondamentaux, comme lutter pour le bienêtre animal (et durcir les sanctions pour ceux qui le mettent à mal), ou encore pour la protection des océans (en poursuivant par exemple la suppression des contenants et emballages en plastique), et de la ressource en eau plus généralement.

La lutte contre les dépôts sauvages, véritable fléau de nos campagnes et zone périurbaines, doit devenir une priorité forte (étudions la mise en place d’une licence globale pour les entreprises, afin de donner un accès plus simple à toutes les déchetteries, et renforçons les sanctions pour les contrevenants, avec des amendes plus élevées et pourquoi pas la saisie du véhicule).

 

Les perspectives climatiques, les incertitudes sur les approvisionnements en énergie fossile, et d’autres dérèglements annoncés ouvrent d’autres pistes de réflexion, comme :

  • La « végétalisation » de l’espace public (cours d’école, rues)
  • L’accélération du covoiturage (une partie des bouchons qui sclérosent nos villes aux heures de pointe pourrait être évitée)
  • Une accentuation de l’effort de développement des pistes cyclables et piétonnes
  • Des aides au remplacement du patrimoine d’éclairage public par des Leds (conditionnées à un engagement des collectivités et entreprises, à minima à un abaissement du niveau d’éclairement en milieu de nuit)
  • Un objectif « zéro phyto » dans tous les espaces publics, avec maintien des objectifs sur l’amélioration de la biodiversité
  • Un appui aux régions pour une recherche d’amélioration de la qualité des transports en commun, afin les rendre plus attractifs

 

Bien entendu la liste n’est pas exhaustive, et appelle à être complétée, toutes les bonnes idées étant les bienvenues !

Toutes ces pistes ne sont ni de gauche, ni de droite, elles relèvent du bon sens et de l’impérieuse nécessité d’agir, rapidement et fortement.

 

La phrase du Président Chirac, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs », date déjà de 2002 (donc il y 23 ans). La droite française, si elle souhaite gouverner, doit adopter un volontarisme politique environnemental puissant.

Nous le devons à nos enfants !

 

 

 

 

Climadiag - à quoi ma commune devra-t-elle s'adapter ?

J'ai récemment été destinataire d'une information provenant du Ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pèche, présentant un certain nombre de dispositifs destinés à adapter nos communes aux changements climatiques. 

Parmi ces dispositifs, j'ai pu découvrir "Climadiag", édité par MétéoFrance.

Cet outil, simple à utiliser (il suffit de taper Climadiag sur votre barre de recherche), délivre quelques enseignements importants, sur le futur de chacune des communes de france à horizon 2050, sur le plan climatique.

Bien sûr, comme tout un chacun, je m'attendais à quelques évolutions dues au dérèglement climatique.

Je dois dire que j'ai été servi, au regard des chiffres annoncés !

 

L'analyse compare les chiffres d'une période de référence très récente (1975/2005), à un horizon 2050 (dans 25 ans).

Selon les thèmes étudiés, les différences peuvent être phénoménales. Si certaines valeurs ne changent pas énormément, d'autres variations sont particulièrement notables :

- Le nombre annuel de jours de gel, quasiment divisé par deux, qui passe de 46 à 25...

- La température moyenne en été, qui augmente de 2.4 °C, pour atteindre 21°C en moyenne 

- Le cumul de précipitations, qui en hiver, augmente de presque 20%

- Le nombre de jours avec risque significatif de feux de végétation, qui passe de 3 à 8 jours

- Le nombre de jours avec sol sec, qui augmente de 30% en Automne

- Le plus significatif étant le nombre annuel de nuits chaudes, multiplié par 5 !

 

Ces valeurs données sont précieuses. Elles nous invitent bien entenu à agir contre le dérèglement climatique, mais également à modifier nos politiques publiques. Et les réflexions qu'elles suscitent sont nombreuses :

- quelles essences de végétaux pour demain ?

- aménager nos espaces avec davantage d'arbres, nos cours d'école avec plus de végétation

- utiliser des revêtements plus clairs

- se préparer à des épisodes climatiques de plus en plus violents 

- mieux protéger les populations vulnérables à ces changements (écoles, personnes agées, mais aussi les agents techniques)

- adapter la défense incendie

- et plein d'autres questions !

Le chantier est immense, à la hauteur du défi à relever. Dans cette battaille, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d'attendre !

Vous pouvez prendre connaissance du dossier complèt sur https://meteofrance.com/climadiag-commune

A bientôt

Alain Auzet